De Pissy à Saaba, de Balkuy à Somgandé en passant par le centre ville, un seul mot est dans toutes les bouches : vie chère. Dans les marchés, les boutiques, les alimentations …tout connaît une hausse exponentielle des prix. Même pour un poulet élevé au village, il faut débourser 6 à 7000 F CFA. Tomates, piment, ail, sel, salade, choux , … voient leur quantité diminuer et leur prix augmenter. Le riz, le maïs, le mil, le sorgho. …leur prix vous pousse à continuer devant le visage serré. La ligue des consommateurs reste bouche B. Les autorités , impuissantes, assistent aux augmentations » sauvages » des prix des denrées de première nécessité sans broncher. Mais à qui la faute ? À cette question , une dame de Saaba , madame Fatou, a sa petite idée : » Ce sont les commerçants véreux. Ils ont du vieux stock, mais ils inventent des supterfuges pour augmenter les prix. Il faut que les militaires prennent leur responsabilité. On ne peut pas laisser chaque commerçant fixer les prix de ses marchandises . » Plus loin à Balkuy , Gaston , la cinquantaine , un sac de riz solidement attaché à l’arrière de sa Yamaha n’est pas de cet avis : » Pour moi, ce sont les nouvelles autorités qui sont responsables de la flambée des prix . Depuis qu’ils ont ajouté 100 sur le prix de l’essence, tout va dans tous les sens. Ils ont la force avec eux. Ils devaient sillonner tout Ouaga pour contraindre les commerçants à baisser les prix. Mais ils ne le font pas » .
Les militaires au pouvoir sont interpellés. Si rien n’est fait, les jours et mois à venir seront difficiles. Car ventre affamé n’a point d’oreilles, dit-on. Un front social contre la vie chère risque de voir le jour. Or la situation sécuritaire difficile du moment ne le permet pas. Vite, une grande rencontre nationale avec les acteurs économiques, commerçants surtout, s’impose !
Par Steven Bayala.