Sous le thème, « les mini laiteries face à la crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour pérenniser les acquis de développement ?», l’Union nationale des mini laiteries et producteurs du lait local au Burkina Faso ( UMPL/B) tiendra, du 24 au 29 octobre 2022, la 8e édition des 72 heures du lait local. L’information a été rendue publique, le vendredi 21 octobre 2022, à Ouagadougou, au cours d’un point de presse organisé à cet effet.
Du 24 au 29 octobre 2022, le Palais de la jeunesse et la culture Jean Pierre Guingané vivra au rythme de la 8e édition des 72 heures du lait local et du Congrès lait équitable Afrique de l’Ouest (AO).
En rappel, les 72 heures du lait local qui se tiennent chaque année est un espace de promotion et de valorisation du lait local et des produits laitiers du Burkina Faso.
Ces 72h constituent également des moments de réflexion, de partage et de promotion de la filière lait au Burkina Faso.
Elles se tiendront sous la tutelle du ministère en charge des ressources animales.Selon le président de l’UMPL/B, Ibrahim Diallo, il n’y a pas meilleur lait que le lait local. Et d’ajouter que durant ces 72 h, il s’agira de partager des informations sur le lait local, de sensibiliser la population dans la consommation du lait local et inviter les producteurs à utiliser plus le lait local.
« Il faut faire la différence entre le lait local et le lait en poudre importé. Nous voulons inviter les populations à venir découvrir le lait local qui est le meilleur», a laissé entendre le président de l’Union.
Présent à la conférence de presse, le secrétaire permanent de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Issouf Porgo, a souligné que la poudre de lait est un sous produit du lait local. Il indique que la poudre de lait est issue du lait local après extraction du beurre, élément fondamental du lait. « La plupart du temps, la qualité du lait en poudre est douteuse. Le lait concentré sucré se trouve uniquement en Afrique et c’est un danger pour le consommateur», a-t-il soutenu.
A entendre le président de l’UMPL/B, Ibrahim Diallo, cette édition réfléchira sur la relève de la filière laitière.A la question de savoir si la production locale peut satisfaire la demande, le président de l’UMPL/B soutient que le Burkina Faso a plus de dix millions de bétail. A qu’avec ce potentiel, on peut développer la filière lait au Burkina Faso. « Il nous manque une politique sincère sur la filière lait. Malgré le peu de production, les producteurs doivent avoir leur place. Avec l’absence de politique, les producteurs font face à la mévente. Le lait au Burkina Faso n’est pas valorisé», insiste le président de l’UMPL/B.
D’où son invite à la population de la ville de Ouagadougou et environnant à s’approprier les 72h du lait local pour s’imprégner des avantages du lait local.
Aïssata Barry