72heures du lait local : les 10 ans en ligne de mire

Société

Octobre 2014-2024. Voici 10 ans que chaque année, l’Union nationale des mini laiteries et des producteurs de lait local organise les 72 heures du lait local. Une vitrine qui permet de promouvoir et de valoriser ce produit local.Ainsi, pour annoncer la 10e édition, l’Union a animé un point de presse, le 16 octobre dernier.

« 10 ans des 72h de lait local : bilan et perspectives ». C’est sous ce thème que l’Union nationale des mini laiteries et des producteurs de lait local tiendra du 24 au 26 octobre prochain, au palais de la culture Jean Pierre Guingané,  la 10e édition des 72 heures du lait local. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée le 16 octobre dernier. Une 10e édition, a souligné Leïla Gariko, dans la déclaration liminaire, « qui sera l’occasion de faire le point sur les progrès accomplis, d’examiner les défis actuels et de formuler des stratégies pour pérenniser cette initiative ». « Les 72 heures du lait local vise à promouvoir la consommation de lait local et à renforcer la filière laitière au Burkina Faso », a-t-elle rappelé.

Présidées par le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales, Dr. Amadou Dicko, et parrainé par le coordonnateur national de PRASPS-2/BF, Dr. Pindé Souleymane, la 10e édition sera également l’occasion de faire le bilan des ateliers régionaux de Ouaga, Dori et Bobo-Dioulasso, de remettre officiellement la marque Faire Faso lait-équitable.

  1. ans ; et  des acquis énormes

Pour ces 10 ans des 72 heures du lait local, l’Union nationale des mini laiteries et des producteurs de lait local peut se ragaillardir au regard des acquis engrangés pour la promotion du lait local. Entre autres, on peut noter, l’équipement en matériels de pointe tels que des chaines de froid, des équipements de transport et de conditionnement, grâce aux partenaires, de 94 unités de productions et de transformations laitières, l’établissement de 152 partenariats dont une dizaine à l’international qui ont permis d’étendre le savoir-faire de l’union et de diversifier les opportunités commerciales.  Par ailleurs, le point culminant des acquis reste l’obtention de certification NBF ainsi que l’enregistrement de la marque collective fairefaso à l’OAPI, apportant une reconnaissance et une visibilité accrue à nos produits laitiers locaux.

 Selon Leïla Gariko, « l’union a mobilisé une dizaine de partenaires techniques et financiers qui se sont engagés pour la cause du lait local et du développement durable ». « Un exemple concret de cet engagement est la campagne « Mon lait est local », lancée avec succès dans six pays d’Afrique de l’Ouest, et qui a même inspiré une contre-campagne en Europe sous le slogan « N’EXPORTONS PAS NOS PROBLÈMES ». »,  a insisté le coordonnateur de l’UNMPLB , Yacouba Barry qui poursuit : « Ces efforts ont également abouti à la mise en place d’un plan d’action national pour le développement de la filière lait local, en alignement avec les initiatives similaires de 16 autres pays d’Afrique de l’Ouest ». En outre, note Yacouba Barry, au cours de ces neuf dernières années, les laiteries membres de l’UMPLB ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 28,35 milliards de F CFA, créant et maintenant 1080 emplois directs ainsi que 3 240 emplois indirects.

En tout état de cause, prévient Leila Gariko, « en ce dixième anniversaire, nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin ». C’est pourquoi durant les trois jours, les acteurs de la filière souhaitent réaliser un bilan exhaustif des dix éditions passées, évaluer les pratiques mises en œuvre, et se projeter avec de nouvelles perspectives. « Nous savons que de nombreux défis sont encore à relever : augmenter la production locale, améliorer davantage la qualité des produits, et renforcer la résilience face aux crises économique, sécuritaire et environnementale », conclu la conférencière qui profite remercier des partenaires tel que le ministère des Ressources Animales et Halieutiques, ainsi que nos partenaires comme PRAPS, Oxfam au Burkina, APESS, VSF, AVSF, Afdi, CPF, RBM, IPROLAIT, FAIRBEL et PASMEP, dont le soutien a été inestimable.

Par Yaya Issouf Midja